Derapage presse

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Voilà un moment qu'une accalmie était perceptible sur le front de la presse. Moins de dérapage, moins d'amalgames douteux entre les armes, leurs utilisateurs légaux et les problèmes que cela poserait en terme de sécurité publique, d'accident et bien évidemment de suicide pour la population. Il est vrai que ce désintérêt a été causé par l'arrivée de sujet chaud (communautaire avec BHV, Politique avec les élections et justice avec l'inévitable procès Dutroux).

Malheureusement, deux drames survenus coups sur coups au sein de la police fédéral (deux suicides avec l'arme de service) ont refocalisé l'attention de certains et nous avons vus ressurgir les habituels chiffres tendancieux pour ne pas dire fallacieux.

Signalé par plusieurs de nos membres ce dérapage à fait, comme d'habitude, l'objet d'un courrier adressé au rédacteur de la revue et d'une copie pour le journaliste rédacteur de la copie. À la date du 01/0604, la DAAA-AVWL n'a pas eu de réaction de la rédaction, ni du journaliste. Je regrette cette absence de réaction qui semble témoigner un certain mépris. Vous trouverez ci-dessous le courrier expédié le 24/0504 à messieurs Stéphane renard rédacteur et Thierry Denoel Journaliste pour le vif, l'express.

Je profite ici pour remercier encore les membres de notre association qui m'ont informé de l'article et j'invite tout le monde à faire preuve de vigilance. N'hésitez pas à me signaler ce genre de choses, si je reçois 10 ou 20 courriers de même nature ce n'est rien. Trois règles à respecter, pas plus de 7 jours depuis la publication, les coordonnées complètes du rédacteur de l'article et si possible un scanning de l'article complet.

Merci à tous.

Eric Webmaster daaa-avwl.org 

Note du 11/0604: La revue "Le Vif, l'express" a publié ce jour La lettre ci-dessous ainsi que le courrier de même nature envoyé par D. Beets dans le courrier des lecteurs. Merci à l'équipe rédactionnelle du "Vif" d'avoir choisis de nous publier. Rectifier les inexactitudes, dénoncer les amalgames diffusés par la presse est un objectif de la DAAA-AVWL. L'expérience nous à démontré que ce faire entendre dans les rédactions de ce pays n'était pas une chose facile et souvent nos réactions étaient au mieux passées sous silence faisant l'objet d'un courrier poli, au pire ignorées. Il est à souligner d'ailleurs que ce sont les organes de presse, les plus virulents contre notre passion qui sont les plus enclins à bafouer le droit de réponse et à mépriser les avis divergents.

Il n'est pas compatible selon moi d'abreuver continuellement les lecteurs d'articles mensongers, d'être informé du fait que ces articles sont inexacts et de poursuivre en connaissance de cause dans la même ligne sans donner à qui que ce soit l'opportunité d'éclairer le lecteur avec une opinion divergente tout en se réclamant de l'éthique journalistique. C'est pourquoi je remercie la rédaction du "Vif" qui a elle le courage de laisser à ces lecteurs le soin, de percevoir que la vérité en toutes choses est plus une question de nuance que de dualité.

Eric Webmaster daaa-avwl.org 


Mons : le 24/0504 

Ref : R05/04/0061/01 LE vif, l'express du 21/0504

Monsieur le rédacteur en chef,


Plusieurs membres de notre association nous ont signalé que dans l'un des articles parus le 21/0504 dans votre revue et intitulés « du blues chez les bleus écrits par Thierry Denoel » une affirmation inexacte concernant une corrélation entre armes à feu et suicide était avancée.

Après avoir lu l'article et sans vouloir m'avancer sur les raisons qui poussent de trop nombreux policiers à attenter à leur vie. Il me semble important de rectifier cette allégation faite sur le rapport de cause à effet entre présence d'armes à feu et suicide. Personne n'a jamais démontré que la présence d'une arme à feu était un facteur d'accroissement du risque de suicide, ni même de la fréquence de passage à l'acte. Ce que souligne à la base se fameux rapport de 5/1 (source FDA 2000), c'est que si une personne ambitionne de se suicider et si elle à accès à une arme à feu elle y aura recourt 5 fois plus souvent. C'est en soit une évidence démontrée mille fois les gens qui se suicident utilisent les moyens qu'ils ont à disposition au moment ou ils ressentent le besoin d'attenter à leur vie, mais cela ne veut pas dire que l'absence d'une arme à feu arrêtera le suicidé dans sa décision et cela veut encore moins dire que c'est la présence d'une arme qui incite le futur suicidé à passer à l'acte. 

En Belgique, le suicide par arme à feu est à ce point marginal que l'INS est obligée d'amalgamer le taux de suicide arme avec celui par explosion pour obtenir un chiffre de 0,55 % de taux de suicide (statistique INS 2002), et ce, alors que notre pays connaît un taux de suicide supérieur à la moyenne de l'union. Le suicide par arme à feu vient loin derrière les autres méthodes « traditionnelles » de suicide. Malheureusement, il faut bien reconnaître que les chances de survivre à une TS avec arme à feu sont bien inférieures à une TS qui utiliserait des médicaments (première méthode de suicide) pour ne citer qu'un exemple. Il faut souligner aussi que les TS par arme à feu sont « spectaculaires » et que de ce fait ce moyen connaît un phénomène de médiatisation. 

Des pays qui connaissent une prohibition presque totale des armes à feu comme le Japon ou la Grande-Bretagne connaissent un taux de suicide supérieur au taux belge alors que des pays ayant une approche libérale des armes à feu ont des taux de suicide inférieurs. En conséquence de quoi il me semble que la corrélation avancée par votre journaliste me semble inexacte sur ce point, il serait judicieux qu'une rectification soit publiée lors d'une prochaine édition.

La DAAA-AVWL est une association crée pour défendre les droits des amateurs d'armes à vivre leurs passions dans le respect du droit. Ce genre de propos dans des articles généralistes est de nature à insinuer dans l'esprit de gens mal informés l'idée que la détention légale d'armes constituerait un problème de société, alors qu'il n'en est rien.

En vous remerciant du temps que vous avez bien voulu consacrer à me lire.



Voilà longtemps que je suis tombé par hasard sur ce forum en français qui était dédié à notre passion. J'y ai appris beaucoup de choses et parfois même cela m'a donné l'occasion de rencontrer des gens. Le Forum a connu des hauts des bas, a été victime de son succès. Ce forum avait le même objectif que la DAAA-AVWL permettre à notre passion de vivre, nous permettre d'exister et de nous lier. Isoler les gens, éliminer les points de communication ou contrôler ces points c'est se donner les moyens d'éradiquer à moyen terme notre communauté. À ce titre, toutes pertes d'un vecteur de communication sont importantes pour notre avenir. 

Je respecte la décision de Sylvain même si forcément elle me déçoit, même si je pense que c'est une victoire pour les anti-arme. Comme il l'affirme dans son courrier de clôture, c'est une décision réfléchie pour ne pas risquer de voir son forum se transformer en tribune pour quelques gugusses mal intentionnés. C'est aussi d'une certaine façon l'usure et cette impression d'être seulement quelques un a se décarcasser pour le devenir de toutes la communauté des amateurs d'armes. 

Parler des armes, de notre passion. En parler positivement, mais sans tabou et sans angélisme sont des éléments de notre survie. Si je n'avais pas cette conviction, je ne gaspillerais autant de temps sur ce maudit clavier. Je préfère de loin être dans mon atelier ou sur un pas de tir que dans mon bureau et je suis presque certain que les passionnés qui interviennent sur le Web, les vrais pas les pollueurs, ont le même but et la même motivation. "Voir loin, pour exister demain" écrivais je dans un de mes premiers articles, avec la disparition du forum orange c'est un peu de cette perspective qui s'amenuise. Pour un instant seulement, espérons-le. C'est en tout cas le v¦u que je forme.

Merci à Sylvain et aux modérateurs pour le temps et le travail effectué. Merci aussi à tous ceux avec qui j'ai dialogué ce fut pour moi à 99,99 % un réel plaisir.

Ciao les copains peut-être à un de ces jours sur un pas de tir ou via un écran.


Eric. pour la DAAA-AVWL

A propos de l'article "autodéfense et citoyenneté" de Jean GREUSZ

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Bien que cet article ne soit pas lié directement à notre passion, il est certain que c'est souvent par ce biais que des groupes de pression portent atteinte à nos droits. 

Bien que cet article ne soit pas lié directement à notre passion, il est certain que c'est souvent par ce biais que des groupes de pression portent atteinte à nos droits. 

L'article "autodéfense et citoyenneté" de Jean GREUSZ dans la rubrique "Le courrier de la raison" (Le vif/l'Express 11/06/2004) et repris ci-dessus a animé ma curiosité et m'a fait réfléchir au sujet de notre système démocratique. Bien que cet article ne soit pas lié directement à notre passion, il est certain que c'est souvent par le biais de problème survenu dans le cadre de la défense individuelle que des lois liberticides anti-arme sont proposées aux politiciens de tous les pays.

L'image que l'auteur de l'article crée ne me paraît pas très démocratique : 

l'Etat, par l'intermédiaire de ses élus, serait responsable de tout ce qui concerne le bien-être du citoyen, le social aussi bien que la sécurité personnelle.C'est l'image d'un système marxiste comme l'ex-Union Sovietique ou la Chine de Mao. Ces systèmes sont voués à l'échec à court terme comme le démontre l'Histoire, car l'initiative individuelle est étouffée au profit de la collectivité.

Il faut aussi souligner que s'il bascule vers le pouvoir d'une seule ou quelques personnes ce système s'enlise facilement dans la dictature où la police ou l'armée devrait tout gérer, mais finalement tombe dans le piège de la corruption et la répression aveugle.

Ces deux exemples de dérives du système présenté comme idéal portent atteinte au bien-être de la population.

Dans une vraie démocratie, le citoyen reste responsable de sa situation sociale, a droit à l'initiative et à l'entreprise. L'Etat a le devoir de faire respecter les droits des citoyens, mais seulement dans une gestion d'encadrement et non de finalisation. La liberté personnelle prime. Il est bien évident que l'Etat doit veiller à une solidarité entre les citoyens, mais en aucun cas ce devoir de solidarité de chacun envers tous ne doit autoriser l'Etat à dénier aux citoyens des libertés fondamentales acquises précédemment.

Dans une vraie démocratie, le citoyen reste responsable de sa situation sociale, a droit à l'initiative et à l'entreprise.

Dans le cadre de la protection physique personnelle du citoyen, il est bien évident qu'une de ces libertés fondamentales de nos valeurs démocratiques est bien le DROIT (et non l'obligation) de se défendre physiquement dans le cas d'une agression, même le cas échéant par une contre violence proportionnelle à la violence de l'attaque subie. Cela ne veut pas dire octroyer le droit de ce faire justice (donc APRES l'agression) ou de poser un acte de vengeance (également APRES une agression) ou même d'avoir le droit de prendre la vie d'une tierce personne en dehors de l'urgence d'assurer sa propre survie ou celle de ces proches et encore dans ce cas parle t on de la conséquence accidentelle d'une réaction proportionnée à l'agression (c'est la définition de la notion de légitime défense), nous ne prétendons nullement que l'atteinte à l'intégrité physique d'une personne quelque soit cette personne serait légitimée par une loi. Cela c'est ce que certains pacifistes veulent faire croire, c'est l'amalgame qu'ils désirent construire dans l'esprit des gens. 

Dans les minutes qui suivent l'agression, après la fin de l'urgence, il est évident que la police (donc l'Etat) doit s'occuper du suivi de l'affaire.

Le droit, notre droit se situe au niveau du refoulement de l'agresseur au moment de l'agression. Dans les minutes qui suivent l'agression, après la fin de l'urgence, il est évident que la police (donc l'Etat) doit s'occuper du suivi de l'affaire. C'est cette complémentarité entre l'Etat et les citoyens, cette confiance qui est caractéristique d'une démocratie. Cette confiance que le citoyen doit avoir dans sa police et dans sa magistrature pour voir les auteurs d'agressions contre les biens et les personnes poursuivit, mais aussi confiance des élus, des dirigeants, envers une population adulte et responsable capable de se prendre en charge. Cette vision doit primer les actuelles tentatives d'infantilisations de groupes entiers de populations par le pouvoir en place.

Si ce droit est mis en doute, la porte est grande ouverte à tous les abus de la part des agresseurs, mais aussi de la part de l'Etat 

Si ce droit est mis en doute, la porte est grande ouverte à tous les abus de la part des agresseurs, mais aussi de la part de l'Etat et dans les deux cas la démocratie elle-même est en danger. Par la force des choses si l'Etat prétend assumer seul la gestion de la sécurité et si les citoyens constatent que l'Etat échoue dans cette mission (ce qui arrivera inévitablement sauf à placer un policier derrière chaque citoyen), ou la loi de la jungle s'installera, ou bien l'une ou l'autre des deux parties créera les conditions d'émergence d'une forme de dictature. 

Les deux piliers de la démocratie sont : la LIBERTE individuelle et la CONFIANCE du citoyen en ses élus et des élus en ses citoyens. 

DANIEL BEETS

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