A propos de l'article "autodéfense et citoyenneté" de Jean GREUSZ

Rédigé par Daniel 1 commentaire
Classé dans : Articles Mots clés : liberté, etat




Bien que cet article ne soit pas lié directement à notre passion, il est certain que c'est souvent par ce biais que des groupes de pression portent atteinte à nos droits. 

Bien que cet article ne soit pas lié directement à notre passion, il est certain que c'est souvent par ce biais que des groupes de pression portent atteinte à nos droits. 

L'article "autodéfense et citoyenneté" de Jean GREUSZ dans la rubrique "Le courrier de la raison" (Le vif/l'Express 11/06/2004) et repris ci-dessus a animé ma curiosité et m'a fait réfléchir au sujet de notre système démocratique. Bien que cet article ne soit pas lié directement à notre passion, il est certain que c'est souvent par le biais de problème survenu dans le cadre de la défense individuelle que des lois liberticides anti-arme sont proposées aux politiciens de tous les pays.

L'image que l'auteur de l'article crée ne me paraît pas très démocratique : 

l'Etat, par l'intermédiaire de ses élus, serait responsable de tout ce qui concerne le bien-être du citoyen, le social aussi bien que la sécurité personnelle.C'est l'image d'un système marxiste comme l'ex-Union Sovietique ou la Chine de Mao. Ces systèmes sont voués à l'échec à court terme comme le démontre l'Histoire, car l'initiative individuelle est étouffée au profit de la collectivité.

Il faut aussi souligner que s'il bascule vers le pouvoir d'une seule ou quelques personnes ce système s'enlise facilement dans la dictature où la police ou l'armée devrait tout gérer, mais finalement tombe dans le piège de la corruption et la répression aveugle.

Ces deux exemples de dérives du système présenté comme idéal portent atteinte au bien-être de la population.

Dans une vraie démocratie, le citoyen reste responsable de sa situation sociale, a droit à l'initiative et à l'entreprise. L'Etat a le devoir de faire respecter les droits des citoyens, mais seulement dans une gestion d'encadrement et non de finalisation. La liberté personnelle prime. Il est bien évident que l'Etat doit veiller à une solidarité entre les citoyens, mais en aucun cas ce devoir de solidarité de chacun envers tous ne doit autoriser l'Etat à dénier aux citoyens des libertés fondamentales acquises précédemment.

Dans une vraie démocratie, le citoyen reste responsable de sa situation sociale, a droit à l'initiative et à l'entreprise.

Dans le cadre de la protection physique personnelle du citoyen, il est bien évident qu'une de ces libertés fondamentales de nos valeurs démocratiques est bien le DROIT (et non l'obligation) de se défendre physiquement dans le cas d'une agression, même le cas échéant par une contre violence proportionnelle à la violence de l'attaque subie. Cela ne veut pas dire octroyer le droit de ce faire justice (donc APRES l'agression) ou de poser un acte de vengeance (également APRES une agression) ou même d'avoir le droit de prendre la vie d'une tierce personne en dehors de l'urgence d'assurer sa propre survie ou celle de ces proches et encore dans ce cas parle t on de la conséquence accidentelle d'une réaction proportionnée à l'agression (c'est la définition de la notion de légitime défense), nous ne prétendons nullement que l'atteinte à l'intégrité physique d'une personne quelque soit cette personne serait légitimée par une loi. Cela c'est ce que certains pacifistes veulent faire croire, c'est l'amalgame qu'ils désirent construire dans l'esprit des gens. 

Dans les minutes qui suivent l'agression, après la fin de l'urgence, il est évident que la police (donc l'Etat) doit s'occuper du suivi de l'affaire.

Le droit, notre droit se situe au niveau du refoulement de l'agresseur au moment de l'agression. Dans les minutes qui suivent l'agression, après la fin de l'urgence, il est évident que la police (donc l'Etat) doit s'occuper du suivi de l'affaire. C'est cette complémentarité entre l'Etat et les citoyens, cette confiance qui est caractéristique d'une démocratie. Cette confiance que le citoyen doit avoir dans sa police et dans sa magistrature pour voir les auteurs d'agressions contre les biens et les personnes poursuivit, mais aussi confiance des élus, des dirigeants, envers une population adulte et responsable capable de se prendre en charge. Cette vision doit primer les actuelles tentatives d'infantilisations de groupes entiers de populations par le pouvoir en place.

Si ce droit est mis en doute, la porte est grande ouverte à tous les abus de la part des agresseurs, mais aussi de la part de l'Etat 

Si ce droit est mis en doute, la porte est grande ouverte à tous les abus de la part des agresseurs, mais aussi de la part de l'Etat et dans les deux cas la démocratie elle-même est en danger. Par la force des choses si l'Etat prétend assumer seul la gestion de la sécurité et si les citoyens constatent que l'Etat échoue dans cette mission (ce qui arrivera inévitablement sauf à placer un policier derrière chaque citoyen), ou la loi de la jungle s'installera, ou bien l'une ou l'autre des deux parties créera les conditions d'émergence d'une forme de dictature. 

Les deux piliers de la démocratie sont : la LIBERTE individuelle et la CONFIANCE du citoyen en ses élus et des élus en ses citoyens. 

DANIEL BEETS

1 commentaire

#1  - Philippe a dit :

votre analyse est correcte. Même si cette opinion est difficile à présenter devant une opinion publique souvent manipulée par les journaux et le monde politique ou associatif.

Philippe.

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